Jour 2 : Avé Maupuy, ceux qui vont mourir te saluent
Je me lève aux aurores et pour ne pas réveiller les copains je file à la boulange, le thermomètre extérieur sur la route variera entre -5 et -0,5°C
selon l’altitude il faudra mettre la veste ce matin.
En passant devant le centre ou crèche Kazou l’idée d’aller vérifier qu’il est bien en tenue me démange
mais il a du la jouer sécurité et aller dormir dans la bagnole en haut de la Spéciale 4
Retour au gîte, entretien et chargement de vélos, préparation du p’tit dèj et toujours pas de Riri à table
….
Enfin il pointe le bout de son nez tranquillement, s’enquille son chocapic et on finit par se bouger le derche
pour être à 9 h 00 là-haut, à mi-parcours je m’aperçois que j’ai laissé les chaussures au gîte
On jette le Riri au départ avec l’aide des 2 mécanos et je fais mon échauffement en mode course de côte
, pour un retour au point de départ avec la bagnole au milieu de la route, Guy qui arrache le vélo, Titi qui me file mes affaires pour m’apprêter tel un arrêt au stand Formule 1. L’odeur des pneus des pneus chauds venant rajouter l’ambiance nécessaire à toute course chronométrée.
les potos vous m'avez sauver le coup
Je me présente sur la grille avec 2 min de retard (5 concurrents), mais l’orga me rassure et l’ordre de la grille n’a pas d’influence sur le chrono. (aurais-je usé de la gomme pour rien
)
Spé 4 au départ : les 3 passages de la veille plus les 15 en rêve
me rassurent et j’envoie les gaz, (sens propre et figuré
les chataignes), Whouah
la vitesse est plus importante qu’hier du fait du sol gelé, je me fais malmener sur le pierrier je ne suis pas du tout dans la trace
, c’est en vrac que j’en sors un pied dé-clipser, une réception assis sur la selle
, du calme Bigjo, je retrouve la trajectoire et le bon flow dans la zone du gap avant de rentrer dans le champs de mine de racines, appréhension tellement de mecs prennent des boites là
, je lutte essaye de rester en vie et finis au fond de la trace dans cette ornière (je ne suis donc pas le seul
) qui coupe bien la vitesse
, reprise des esprits et on relance, je me sens bien et soigne les trajectoires, le goulet en double S à fond
mais les bras et les cuisses n’en veulent plus je sors sur la route avachi sur mon spad
et gueule : « je suis mort » avant de plonger a nouveau, une petite zone de relance me permet de tourner un peu les jambes et de reprendre un peu peps, le cailloux et la racine qui m’ont embêté la veille, je les tords
et aborde crème le virage suivant, un relevé bien haut (trop) car je ressors trop large , le filet cette fois-ci
bigjo
, pause du pied, je jette les derniers watts dans la relance pour passer la ligne.
c’est pas humain de se jeter sur son spad de la sorte pour se faire 200 m de D- en 4 min. sans le moindre échauffement
Liaison jusqu’au sommet en mini bus
Alors je tourne un peu sur les singles autour pour passer le temps et ne pas partir à froid comme tout à l’heure.
Spé 5 : je me présente dans le SAS m’approche de la ligne, Ah Zut il faut mettre son casque
. C’est la même que la 4 mais avec le dégel en plus, le haut exposé au soleil est devenu un peu gras alors quand arrive la marmite de racines luisantes c’est du grand n’importe quoi, je fais la boule de flipper et ressort affalé sur mon cintre
, vivant je pense que le plus dur est passé et que ça va payer et décide de ne pas finir au fond de l’ornière pour garder cette vitesse inespérée
et c’est alors que je vais au tas
en perdant simultanément l’avant et l’arrière juste devant la caméra d’un supporter
(vidéo dans les jours qui viennent). Retourné je regarde vers le haut de la piste et aperçois mon poursuivant
je me jette sur mon spad heureusement tout est en ordre( c’est du matos le titus
) une fois la vitesse reprise un coup d’œil dans le rétro et l’écart est respectable
et lâcherai tout dans la seconde partie avalant tout debout un passage qui m’obligeait au zig zag avant, j’évite le filet
et finis a fond de balle, j’ai relégué la menace aux 20’’ syndicales
(écart au départ).
Riri
| Gabi
|
|
Bibi
Tout le monde à la banane en bas, pas de blessé et on file à la bouffe, toujours à la force de la pédale pour Riri et moi.
On rencontrera même un routard qui ralentira pour engager la conversation.
Du coup on trouve une partie de la trace de l’après-midi en ville.
Guy et titi nous rejoignent au déjeuner cette fois-ci ils auront quelque chose dans le ventre pas comme la veille
. Je donne de mon corps avec Mado
pour que le Riri puisse accéder à son plateau ayant oublié sa contre marque dans la voiture.
(on ne se rappelle plus des chaussures a ce stade du récit
)
Reco de la descente urbaine à pied et c’est la grosse connerie
car là ou certains analysent la trajectoire moi je pense que ça ne passera jamais en vélo tellement tu tiens a peine à pied
. Puis c’est l’entrée en ville avec ses gravillons
, ses bordures de trottoir en granit
, ses rambardes d’escalier en inox ou métal
, bref je remonte la boule au ventre pour la 1
ère fois et me sens un peu fébrile
. Heureusement on peut profiter des rayons du
jusqu’au starter.
Spé 6 : 3,2,1 go debout sur les pédales, 1ère difficulté pour passer ce tronc glissant en dévers
, je ne fais pas du beau à défaut d’artistique mais c’est passé
, trouver le plaisir dans ce slalom entre les arbres sans trop les caresser, gros virage pas relevé à la sortie du bois tout en drift c’était pas prévu
mais on est toujours là moi et ma machine faisant corps sur cette première relance avant 2 plongeons sur les gros talus pour couper le S de la route, je sors un peu large et prend appui sur la rubalise
avant de me jeter dans le bois droit sur la pointe du caillou
, ça passe crème(
Riri pour le "tout debout arrête de te poser des questions") et te propulse a Mag1 direct, replat ou il faut s’employer au sprint avant l’épingle sur les gravillons
, pas glisser Big pas glisser, tiens ils ont bougé la chicane et l’ont mise dans le bon sens, l’épingle qu’il faut passer large en prenant le trottoir et
qu’est-ce que ce con qui remonte sur le trottoir
: "bouges toi de là"
, les marches finales, le public en délire et le fameux speaker broyeur de tympans qui annonce l’arrivée du 76 dans un tonnerre d’applaudissements
(c’est peut-être un peu exagéré Bigjo non
)
On reforme le team en regardant certains concurrents dont les meilleurs de la bande Gabi et Benoit puis on se file RDV dans le Morvan (Ah ben non, j’ai pas de bon de sortie
) avant de reprendre la route du nord pour rentrer à nos pénates.
Premier enduro/DH officiel bouclé, que du bonheur
car pas de casse, c’est un truc super fun
mais qui peut virer au cauchemar, car se foutre au tas est potentiellement très abordable et les vitesses de passage sur ce milieu hostile rendent la pelle souvent définitive.
Maintenant, j’ai plus l’âge de prendre des risques importants pour progresser techniquement et donc il faut savoir se contenter d’y trouver du plaisir et ne pas se comparer aux extra-terrestres qui se foutent complètement de ce qu’il y a sous leur roues car leur but est de ne toucher le sol que par intermittence.
Merci au team formé la dernière minute, je me suis bien marré du vendredi soir au dimanche soir, Un week-end entre potes comme je les aime , et une terre propice au VTT en général à découvrir. vidéos dans le semaine